un père pdg d'une multinationale. une mère plongée dans le commerce international. je suis fille unique. j'aurais dû me marier avec le fils d'un autre pdg ... une question d'affaire. qui a dit que pour se marier, il fallait de l'amour ? moi. je suis la seule à le croire. j'ai été envoyé en France durant toute mon adolescence pour obtenir un diplôme en économie. aux yeux de mes parents, je me devais de devenir la future dirigeante de sa multinationale. mon destin était déjà tracé ... mais cela me semblait si simple que j'ai décidé d'emprunter un tout autre chemin. un chemin semé d’embûche.
du jour au lendemain, j'ai fini par tout lâcher. les études en premier, puis je suis devenue cette fille provocatrice qui en demande toujours plus. qui s'amuse à vider les comptes de papa et de maman. qui passe ses soirées en boîte, qui absorbe des substances sans connaître ses effets. fumer, boire, danser jusqu'au bout de la nuit pour finir dans le lit d'un bel inconnu c'est plaisant. je n'étais plus la même ... c'est ce que tout le monde pensait de moi mais on ne change pas du jour au lendemain. alors oui. tout cela n'était qu'une mise en scène pour attirer l'attention. j'en avais juste mare d'être la fille parfaite. j'en avais assez de cette étiquette qui me grattait au dos.

un jour, à peine sortie des cours qu'un groupe de garde du corps me forcèrent à monter dans une voiture pour prendre le premier avion direction séoul. mes parents m'avaient appelés. cela faisait déjà trois mois que je m'affichais de la sorte aux yeux du monde mais je m'en foutais. le problème c'était qu'ils leur a fallu trois mois pour se rendre compte que j'étais sortie du droit chemin, trois mois ... oui. au fond, je ne voulais qu'attirer l'attention de monsieur et madame choi. à mon retour, j'ai eu le droit à une correction. j'avais apparemment sali l'honneur de la famille. tu parles ... tout le monde savait, ma mère y comprit, qu'il passait ses nuits avec des occidentales durant ses sois-disant voyages d'affaires. quant à ma mère ... et bien, je me demandais si notre jardinier encore étudiant n'était pas devenu son amant. je n'étais donc pas la seule fautive.

quelques semaines après, ma vie avait repris de plus belle. une routine s'était installée enfin presque. des nausées. des maux de têtes. un retard des règles. ce n'était pas possible. je prenais la pilule. un oubli ? la première chose que je fis, fut d'acheter un test de grossesse. et vous savez quoi ? j'étais enceinte. d'un mois d'après les premiers signes. que faire ? j'étais encore jeune. je ne savais même pas qui était le père de l'enfant. et ... si mon père venait à l'apprendre, je serais à la rue. je me devais de garder le silence. je devais interrompre cette grossesse sans que personne le sache sauf que ... ce petit être dans mon ventre n'était rien d'autre que mon enfant. interrompre cette grossesse reviendrait à tuer cet enfant, chose que je ne pouvais faire. après plusieurs jours de réflexions, je finis par avouer la nouvelle à mes parents. évidemment qu'ils n'étaient pas heureux ... mon père a finit par me mettre à la porte. quant à ma mère ? elle m'en a voulu mais elle a été la seule à me tendre la main. un appartement et un revenu pour vivre de façon convenable. tout ça dans le dos de mon père bien sûr.

aujourd'hui, j'ai un petit garçon du nom de kenzo. il n'a que trois ans. c'est un peu l'homme de ma vie car depuis son arrivé, il a toute mon attention sauf la nuit. la journée, je m'occupe de lui et la nuit ... je travaille dans une boîte en tant que strip-teaseuse. je me suis fais oubliée par la presse coréenne. je n'ai plus aucun contact avec mon père et ma mère se contente de m'envoyer quelques messages de temps en temps. une vie loin d'être simple ... malgré tout, je souhaite de tout coeur que mon petit kenzo s'épanouisse comme un garçon de son âge.